Forum Grand Corps Malade et slam

Très tard souvent, le corps se lâche enfin
Quand les yeux eux aussi sont en rupture
Et que les reflexes se font incertains
Comme si c’était le commencement d’une courbature
C’est l’heure ou les sens ont déserté le corps
Fuyant sans se retourner, ne plus faire d’efforts
L’heure de voir  que les remords
Ou les peines de cœur ont une vie sans fin

Entre dans la danse des illusions improbables
Des choix aux multiples façons façonnables
Mais nulles décisions ne fait la course en tête
Elles restent sagement  dans des domaines
Que le bon sens lui-même ne trouve pas sa reine
C’est le temps du flottement sans capitaine
Epave au milieu d’un océan sans haine
Les aiguilles de la montre n’ont plus de conquêtes

Le paroxysme est atteins, enfin presque
Car la déroute serait en transes cauchemardesque
Et ses effets n’auraient plus le choix de la raison
Oubliant par là même les ultimes évasions
D’un corps perdant toute consistance
Devenant abstrait à force d’engranger les nuisances
D’une vieillesse qui s’invite avec quelques pas de danse
Et d’une musique achevée d’un compositeur émérite

L’heure donne son consentement à cet égarement
Le physique peine a suivre et pourtant
Il ne veut pas se plier comme le dernier des indigènes
Qui sentant l’extermination prochaine
Partaient au combat avec la fougue de l’incompris
Singeant l’ennemi, et mourant avec cette dignité
Ou perdurait la volonté de ne jamais occulter l’esprit
Seul dans ce décor à avoir le respect de la vie