Forum Grand Corps Malade et slam

A chaque début de cycle, j’étais au premier rang,
être dans les premiers, là t’as l’air important,
mais la mélodie suffit-elle, s’il manque les paroles,
pour obtenir ces bonnes notes, que distribuent l’école.

Sans maquillage et nez rouge, je passais pour le clown blanc,
nommé officiellement le pitre, j’changeais de place régulièrement,
en collectionnant les cahiers de lignes, en guises de casseroles,
champion toutes catégories, dans le nombre d’heures de colle.

Cancre désigné d’office, j’bossais pourtant comme un âne,
mais le chapeau de perturbateur... se magnétisait sur mon crâne,
avec cette réputation féroce, qui s’enchaîne inévitablement,
qui te colle au plus vite, au fond près du radiateur comme Le gland.

Assuré d’être doté d’un langage, apparemment propre et inaudible,
il me restait à trouver le bon plan pour qu’un dialogue soit plausible,
entre un élève différent, s’exprimant de façon non conformiste,
et un encadrement scolaire campant sur ses lignes antagonistes.

Tenir les rênes du savoir, sans croire toujours au père Noël,
je redoublais de vigilance, pour garder pied à tout instant,
mais mes démons me rattrapaient toujours en plein ciel,
la lune souvent me décrochait de l’écoute de cet enseignement.

Sans réels résultats, restait la carte du charme à la maîtresse,
tout ceci pour essayer de flirter avec la moyenne sans allégresse,
mais l’institutrice armée d’un chignon, quand j’aurai préféré des tresses,
restait insensible à mes palabres, me laissant dans ma détresse.

Quelle réponse apporter à ce repli, tout près de la source de chaleur,
la solution a jailli dans mon esprit, lors de la visite médicale,
au cours du tests de vision, pas de myopie décelée par le docteur,
alors on veillait à activer mon champ de vision, bien merci l’éducation nationale.