Forum Grand Corps Malade et slam

Veni vidi vici

accalmie de temps
sur mes plaies je dépose mes valises
le souffle de la vie se brise
vivement vivement

je n'rêve plus d'oraisons funestes
je suis las de broyer du noir
las de planquer ma tête au placard
et de hanter le rebord des fenêtres

mon esprit part en lliecou
ce son me parcours l'échine
s'en est fini que je m'incline
je sors la tête de mes genoux

j'ai vu partir les petites frapes
mourir la vie dans les couloirs
entre la terre et le ciel noir
j'ai peur qu'les éclairs me rattrapent

je me baigne dans les synonymes
me nourrie au parfum d'anathème
et vomi dans mes chiottes les je t'aime
pour mieux m'enivrer d'acronymes

je suis toujours puceau de mes textes
toujours un peu jeunot ou éphèbe
je mords la vie à pleines dents comme un clebs
je sais pourquoi je sors du contexte

j'écris à nouveau peut être un peu trop
j'en oublie même de respirer
tout mon corps est en apnée
mon fardeau porté sur mon dos

sais tu que c'est des autres dont j'ai fais ma vie
voyageant sans ticket dans leurs crises passagères
passager sur un banc au fond du RER
écoutant les passant pleurer sur leurs envies

je n'ai plus mal maintenant
je n'ai plus peur non plus
j'ai puisé de la vie tout son jus
n'étant plus un fardeau ambulant

poussière étoilée au bout de mon stylet
ma défonce se fera au bout de mon bras droit
du coca sans coke c'est ça le postulat
si drogue il y a elle devient ma lettrée

je fuis le corps de l'homme
me complais d'une nouvelle vie
et j'arrache à mon âme meurtrie
ce qui restait d'la bête de somme

je suis venu, j'ai vu,
je vis et j'ai vaincu



SmOoZ                                          06/08/09