Forum Grand Corps Malade et slam

La Neige

La neige arriva, sans manières
Le décors changea, faut s’y faire
Le blanc ne dure pas, que faire

La rue se para de gens précaire
Sans toits, et le froid, atmosphère
S’invita, les laissant sans repères

Une cloche sonna, son éphémère
L’église porte ouverte, mère
Opta pour sa fonction première

Une sirène hurla, quel destinataire
Profita de ce convoi, mortifère
La neige devint noire, plus de chimères

très touchant!

J'avais oublié le 3eme se seb, sur son expérience de bénévole au Samu social
voir ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 847#p64847

seb de blancmesnil a écrit:

On parle d’identité pour s’assurer d’ notre ressemblance
Oubliant au passage que bien des gens sont en souffrance
Laissé au bord l’a route de cette société du plus fort
SLAM pour les sdf  qui par tout temps dorment dehors

On lorgne sur les vitrines toutes décorées en ce cette période
Eux se pose à leurs pieds et dans l’ décor ça incommode
Un carton, quelques sacs, un vieux duvet et une bouteille
On est loin de déco mais ça suffit pour leur sommeil

Sont ils comme les cités aux murs plein  d’ pisse et dégoutants
Ne se renferment ils pas derrière nos jugements repoussants
Quelles histoires dramatiques habitent ces corps souillés de honte
Que faut il entreprendre pour que ces hommes existent et comptent

16h 35 la nuit arrive il est grand temps d’ se remuer
Les orteils engourdis, et le cerveau tout embué
Demain vaut il la peine de se trouver un endroit chaud
Aujourd’hui mérite il de croire en quelques idéaux

Le sas de la banque assure chauffage sécurité
C’est un endroit de luxe qui est rudement convoité
Pas d’ chance pour cette fois –ci il est déjà très occupé
Il faut se concentrer, trouver un endroit moins huppé

18h 53, il faut envisager la gare
Oublié la chaleur c’est la galère qui se prépare
Violence et agression sont quotidien dans cette station
Cherchons encore un peu afin d’éviter cette tension

19h 43, la température est glaciale
Les gens  semblent bifurquer en sortant du centre commercial
Pardon pour le dégoût, mais une planque est juste à côté
Un petit cagibi qui du chauffage s’est doté

La place est déjà prise et la volonté n’est plus la
Ce soir ce s’ra dehors sous l’affiche 36 15 ULA
Deux bènes et un carton  cela suffira comme accueil
Qui sait, peut être, demain c’endroit servira de cercueil

23h 46 une lumière blanche éblouit l’ sol
En est il terminé, Y a il des anges, des auréoles
Ça n’aura pas été si douloureux de trépasser
Mais c’est l’ samu social qui en fin d’ compte ne fait qu’ passser

Le froid s’est  occupé de paralyser les mouv’ments
La soupe permet d’ lutter contre l’effroyable épuisement
La couverture est mince mais permet un vrai réchauffement
A moins qu’ ce soit ces gens qui passent chaque soir quelques moments

L’un d’eux semble peu à l’aise il a les gestes maladroits
Il évite les regards, aimerait sûrement changer d’endroit
A moins qu’ ce soit cette eau qui déborde de ses yeux choqués
Détendons l’atmosphère et de lui tentons d’ se moquer

Le sourire ça détend et ça accompagne bien la soupe
Mais il est minuit 12, et c’est l’ rassemblement des troupes
Une accolade complice et le nouveau remonte dans l’ bus
Cette nuit conduira vers demain ou au terminus.

lesenator a écrit:

Voila c’est noël
Un jour comme tous les autres
Quelques présence  guirlandes, et lumière
De doux chants des oiseaux
Le même cirque, le même scenario

Pour quoi attendre  des mois, des années,
Des jours avant de s’offrir un cadeau a nos biens aimés
On parle toujours d’amour
Mais on ne regarde jamais autour de nous

Pendant qu’on  se crie joyeux noël
Dehors  y’a des cÅ“urs qui gèlent
Des cœurs qui réclament du feu
Des cœurs qui ont besoin d’être heureux

Aucun de nos cadeaux ne leur ferait plus plaisir
Qu’un abri, tendre et chaud
Pour cette nuit Béni

Lamalice ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 23#p117323

lamalice a écrit:

Toi qui es fort, toi qui est dur,
Tu te caches derrière tes murs.
Murs de joies, murs de peine,
Mais c’est toi qui tiens les reines.

Ton chien, compagnon de route,
Souvent te suit dans ta déroute.
Mais qu’est ce qu’elle a ma gueule ?
Elle est comme ce chat qui feule,
Elle a mal de voir tes noires émotions.
Et non sans compassion,
Mal du regard intolérant,
Mal de ton mal apparent,
Toi qui tends la main
Parce que tu as faim.

D’une main, tu tiens ta bouteille,
Et de l’autre, ce n’est pas pareil,
Tu détiens les clefs de ton destin
Auquel je crois sans fin.

Tu veux crier la poésie de ton cœur,
A l’intérieur, ton intérieur, tu pleures.
Tu pleures ta liberté, ta dignité,
Comme Joe la taxi
Qui est parti vers son paradis…
Mais est ce le bon ?
Toi, seul détient cette raison.
Toute ta vie, tu fuiras ?
Toute ta vie, tu iras
Partout et nulle part ailleurs
Sans trouver ton bonheur ?


Mais surtout respires, respires,
A ce bonheur auquel tu inspires !!
Moi aussi, j’ai mal à mon cœur,
Mal de voir tes pâleurs et tes rougeurs.

Nos yeux se croisent dans le silence,
Et malgré nos différences,
On se ressemble à 100%
Nous avons le même sang.

Pour que ta souffrance sorte,
Je toque à ta porte.
Ouvres moi la porte de Ta maison,
Ouvres moi la porte de Ta raison.

Ta maison n’a pas de murs,
Comme ta raison, tu es dur.
Laisses jaillir cet enfant,
Cet enfant souffrant.

Dans tes yeux jaillit une lumière.
Tu ne veux plus dormir dans la poussière.
Pardon, petit Homme,
Laisses alcool et drogue, tes dogmes
Et reconstruit tes futures fondations,
Ecris sur tes murs en rouge passion :

       

«  Non, ce n’est pas la fin,mais une nouvelle vie sans faim :

   

Au p’tit déj’ : ma Dignité ;

Au déj’ : ma Liberté ;

Au dîner : l’Amour de moi-même et au menu

   

De toute heure : Mon bonheur, sans rancœur !! »

Alors Toi qui dors,
Sors, sors-toi de ton mauvais sort.
Réveilles To, es foi en Toi,
Comme moi, je crois en Toi
L’être humain que j’aperçois !!

L'armée des ombres

Ecartés de tout ce qui brille
nous sommes la grande famille
de tous ceux qui n'ont de fortune
que les étoiles au clair de lune.

Exclus de toutes les richesses
nous cheminons dans la détresse,
aiguillonnés par la morsure
de la faim et de la froidure.

Le trottoir est notre litière
nous sommeillons sous les gouttières,
nous remplissons nos écuelles
de la récolte des poubelles.

Oubliés de la société
nous avons cessé d'exister,
ne restent de nous que les ombres
qui s'enfoncent dans la pénombre.

Mais chaque jour la vie amène
une charrette d'âmes en peine
qui enflent la grande cohorte
de tous ces enfants qu'elle avorte.

Alors des caves, des égouts
nous sortirons de tous ces trous
comme une grande armée des ombres
se libérant de ses décombres.

Dernière modification par VikThorbyDDP (13-11-2011 10:43:29)

merci Vik de ce partage

lamalice a écrit ce texte quand il était au samu social http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 53#p122553

lamalice a écrit:

Tel le souffre rance d’une allumette,
Tu craques sur le brûloir,
Et seule, ta souffrance se consume.

Sors les maux vers mal,
Ecoute au loin du près,
Le cri du chant branle de la porte ouverte,
Le long de ton corps, y dort.

Laisses flotter l’encens du mot verbal
Tu le pousses, il couine, grince,
Et s’envole dans le couloir
Du silence de ta lumière blanche
Forte sans t’aveuglée.

Sens retrouvé d’un mot fléché,
Les maux croisés se tricotent
A la douceur d’un mouton l’haineux.
Ils se mêlent en bêlant.

Et toi en haut de ton toit,
Sors de ton visage embellissant
Une horde d’aisance
Pour éteindre le feu souffrant,
Court et puissant.

Hors jeu de ton aire de surface,
De faire une douceur de velours,
Son léger voile d’air rance,
Ere sur le banc de touche,
Fuyant l’aire du « Je ».

Hors « Je », les nerfs à fleur de peau
S’en vont en virevoltant sur l’aire de repos.
Hors « Moi », sans orties des maux piquants,
S’extériorise en dehors du dedans,
Telle la loi du Roi Lion
Sans faire mâle.


Les mots s’extirpent, sortent, s’échappent,
Se croisent, se changent et s’anesthésient
Du mauvais sens de l’anagramme de l’anathème.
Ils miroitent en « Je t’aime Anna »
Et t’exhortent à continuer ta vie belle,
Heureuse, telle tu la ressens en Toi.

texte de Mma à lire ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 61#p158461

Pils croise Michel, ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … p?id=11302

"BONNE ANNÉE ...SANS CONTACT ! (de Philippe Toulouse, auteur de "Les invisibles")
Le sans contact ?
A la rue je le connais
Il est devenu un habitué
Qui rampe dans mes journées .
Il fallait y penser
le sans contact imposé
ancré  dans les pensées
Comme une machine à laver
qui  tourne , qui tourne sans arrêt .
Il est pour vous les confinés !
Voilà que les grands penseurs
me laissant sans abri
Incapable de loger son  peuple
à durée indéterminée
décideurs de vos vies
vous amène sûrement
Sans aucun soucis
à vivre comme moi
sans aucun contact .
Il ne suffit plus d’être à la rue
Vous aussi les confinés
Puisque c’est comme cela
Dorénavant qu’il faut vous appeler
vous y arrivé vite fait
dans cette normalité
à vivre sans contact .
Le roi du sans contact
Triomphant , doucement   
comme  dans la rue
rampe , devient banalisé
dans  vos vies de confinés
dans vos esprits et  vos mentalités .
Le Virus de la peur
porteur  du sans contact ?
Au secours !
Choqué , terrifié
hydroalcoolisé , désinfecté
il faut tout accepter .
Éloigné vous
les uns des autres
garder  vos distances
prôner le Sans contact .
Masque sur le nez
Humain sans identité
Avance masqué
Sage et bien apprivoisé
Émotions effacées
sans contact .
Application téléchargée
Nouvel acte de citoyenneté
Sans contact .
Confinement  , déconfinement 
Reconfinement et couvreu feu
Viva le sans contact .
Réduction des libertés
silence généralisé
Ça passe mieux
Sans contact .
Fini les fêtes
Tous au boulot
Télé travaille
Parler sur un clavier
Réunion individualisée
visio conférence
Sur écrans HD
Sans contact .
Acheter , acheter les confinés
Parquer dans des rayons
Dépense ta maille
mais sans pognon .
Une petite pièce brave gens ?
Désolé j’ai pas de monnaie
Virtuelle et carte bleue
Mode de Paiement ?
sans contact .
Fait chier je suis mal barré
Ma main tendue
Ne touchera plus
La petite pièce a disparu
Victime  du sans contact .
Oubliez ciné , spectacle et culture
Trop de contact
Dans le sans contact
Réfléchissez de votre côté
Surtout pas en collectivité .
Sans contact par ci
Sans contact par la
vous comprenez les  confinés
Ce qui vous pends au bout du nez ?
Le nouveau monde bien présenté
Dessiné à vous guider
Sans pouvoir l’arrêter .
Ancien ou nouveau monde
je reste un invisible
L’ancien du sans contact .
Mais pour vous les confinés ?
L’avenir et L’inventaire semble précaire :
Vie sociale isolée
sans contact
Liens humains détériorés
sans contact
Vie familiale éclatée
Sans contact
Rassemblement copains ou amis
sans contact .
Voila maintenant votre vie
Celle que je vis à la rue
Le quotidien du sans contact .
Franchement les  confinés
Vous me fatiguez
à ne plus  réfléchir
C’est encore moi
L’invisible de votre rue
qui doit tout vous dire ?
Le Sans contact
Moi je connais
Laissez tomber
Rien à gagner
Humain dans l’invisibilité.
À force de vous faire dicter
Ce qui est bien et pas bien
Je vous vois de la rue
Pour l’instant bien visible
comme le premier spectateur
assis au première loge .
Je vois vos ombres robotisées
Tracées , surveillées ,paniquées
Multiples contacts virtuelles
Aucun contact réel .
beau modèle de société
Ça donne envie de rêver .
Franchement les confinés
Même étant dans la rue
En cette nouvelle année
Montrer moi un autre film .
Éradiquer le sans contact
Pour retrouver du contact
Celui de la liberté et de l’humanité . "

https://www.facebook.com/philippe.toulouse.7

Bravo !!!!

"SDF, Sans Domicile Fixe.
S2LMTF, Sans Logis La Mort Te Fixe."
Psykopat

Vous connaissez sans doute ce magnifique slam de Govrache:"L'homme trottoir" (2014)
https://www.youtube.com/watch?v=T1yOO8s … AKYZVsxfao