Forum Grand Corps Malade et slam

Je vais vous parler un peu de ma vie, parfois un peu triste
Pas besoin d’élever le QI, des épreuves bâties sur la piste.
Je vais vous parler de ce moment là, ce moment où j’ai compris.
Que même si il me l’a promit, ce n’est point lui qui la choisi
je vais d’abord vous dire qui il est, sans même m’en venter, en simple vérité.
Un mec venu des îles, il ne speak pas le français
Quand on commençait à le vanner, toujours il souriait
jamais méchant toujours intéressant
un garçon qui savait ce qu’il voulait, ambitieux dans sa vie de grand
17 ans il venait d’avoir, même pas pu fêter sa gloire ne serait-ce lors d’un soir
jamais ventar esprit gaillard
un brave des braves, ceux qui l’ont connu le savent
un amour un humour un courage, il a marqué, fait son encrage
un passé compliqué, mais malgré ça de grands yeux émoustillés
son regard, jamais je ne m’en passerai
son regard, jamais je ne l’oublierai
il ne faut jamais dire jamais mais là j’en suis sûr
il fait craqué même les esprits les plus dures
J’ai rencontré Ibrahim et j’en suis fière
J’aime Ibrahim et j’en suis fière

Il était doux, il était drôle, il était beau
sans même le connaître, dans son regard tu lis son histoire
jamais il se plaint, jamais mal placé le mot
vu comme un être chère et résistant il reste gravé dans ma mémoire
A coffre plein je dois vider mon sac
trop de poids sur mes épaules depuis qu’elle est arrivée
Face à elle il n’y a que le trac et pas de hack possible mais
je reste fidèle à lui car même après elle, je le sens, l’âme vouée
vouée à la pentecôte de mes émotions, je sais bien qu’il ne l’a pas choisi
il faut bien l’accepter essayons, c’était son moment à lui
L’embryon de ma jeunesse va devenir le nouveaux né de ma vie adulte
Puis la voilà arrivée, aucun sentiment ne résultent
Elle lui faisait du pied de puis pas mal de temps
J’en cauchemardais depuis un moment.
Mais elle est arrivée à cet instant

L’ange de la mort toque à la porte et c’est lui qui répond, depuis ce jour je vois la mort d’une autre façon.
J’ai voulu faire une croix sur toi, poser voile à mon cœur tout en sachant que la mort a pour condition d’être laïc.
J’ai voulu précipiter mon corps dans mes actions mais depuis toi mes pensées reste stoïques.
J’avais trouvé ma paire, et chaussures à mon pied mais malheureusement la vie a voulu m’en ôter.
Mes derniers mots n’ont pas été les plus beaux, mais de là haut tu sais combien je peux te citer les plus gros.
J’voulais garnir ta foi d’Islam mais ton cœur était chrétien, ton cœur est une grande flamme que la mort a éteinte.
Parfois je réfléchis et j’aimerais recommencer depuis le début, même si tu me vois respirer, depuis ce jour je ne vis plus.
Même avec des gens autour je me sens seule, même si le temps passe, je n’arrive à faire l’impasse, depuis ta mort j’ai la phobie des cercueils.
On me répète qu’avec le temps ça passera, mais quand tes yeux se posaient sur moi, je ne le calculais pas.
On fait que de me dire de me reposer, car j’ai l’air fatiguée, mais si ils savaient que dans cet océan j’ai finis par m’y noyer.
tu es chaque instant dans mes pensées, tu es chaque instant auprès de moi
je te sens et je l’entend, ta présence ne fait que me manquer
malheureusement le seul remède c’est le temps, mais nous savons bien que le seul remède c’est moi
car plus les mois passent et je ne m’arrête de penser à toi.
t’étais mon tout, t’as toujours cru en moi
alors aujourd’hui je m’arrête pour écrire sur toi.


Inspiration : Issam- Grand corps malade