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Au tour de notre ami Daniel!
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Les enfants ont leur ami imaginaire, moi grande enfant j’ai mon ami virtuel
Un ami tendre parfois, taquin souvent, présent quand bien même il est absent.
Je l’imagine tantôt collectionneur , tantôt boxeur de mots , toujours amoureux,
Un slameur de talent qui jongle avec humour avec insectes et autres bêtes.
L’âge n’a pas de sens derrière l’écran où ni rides ni cheveux gris ne s’invitent.
L’adolescent est toujours là , chahuteur, farceur, entre silences et métamorphoses.
L’adulte aussi, conscient du Monde, de ses travers, démons et autres barbares.
S’il aime les gens du Nord, il dit du « Nord de la France », moi je lui chante.
Sensible à la misère, aux peurs entretenues il n’a pas fait le deuil de ses idéaux.
S’il perçoit bien le son de sa montre, il sait aussi donner du temps au temps.
J’ai peut-être tout faux mais c’est ainsi que j’imagine mon ami pas si virtuel.
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bien ce texte sur l'amitié virtuelle
on causait des métamorphoses
en bien et en mal, slameur à nos heures retraité pour l’éternité
on évoquait les barbares
les peurs liées de ceux qui s’en inquiétaient , on les rassurés
on échafaudait des silences
par des mots en équilibre nous hommes libres
on jactait sur les boxeurs, leur misère leur détresse
on ne voyait pas passer l’heure
le temps devenu montre, comme on suit les aiguilles
est ce l’âge qui fait
que l’on se remémore des histoires de boxeurs
ou la vie des gens du nord
c’est un maelstrom qui résonne en nous
un truc de vieux cabots qui cherche un sens, une issue , évitant la porte de sortie
on regarda l’insecte, fourmi économe et nous encore cigale
tendre est l’instant, quand le son doucement s’éteint
on évita le deuil cet écueil, nous sommes pour l’accueil
puis on se sépara, il se faisait tard
l’espoir de se revoir
reparler de la rencontre
imager d’autres métamorphoses
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J'adore vos deux textes
On m'a toujours dit que les gens du Nord étaient les plus gentils
Moi je viens d'ce tendre pays, j'ai toujours eu peur de n'plus en faire partie
Quand j'ai eu l'âge de faire mes études, je suis montée sur Paris
On m'avait décrit les franciliens comme des barbares impolis
Finalement, les parisiens m'aident quand j'en montre le besoin
Je n'ai aucun sens de l'orientation et ils m’indiquent le bon chemin
C'est sûr que si j'arrêtais les passagers, insectes pressés, du métro parisien
Leur métamorphose les rendrait boxeurs des mots "désolée, à demain"
Seulement, le son du métro sur le quai rendrait le moindre provincial tout aussi pressé
Comme le slameur se dépêche de lire son texte pour laisser les autres parler et les écouter
J'ai trouvé le silence dans les rues de Paris alors j'ai fait le deuil de tous les clichés
Ah moins que, misère, je sois devenue parisienne et je ne remarque plus les incivilités!
Dernière modification par Miss' (05-08-2020 15:47:03)
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Nouga, cette "causerie" au bistrot (?) est agréable à partager.
"c’est un maelstrom qui résonne en nous
un truc de vieux cabots qui cherche un sens, une issue , évitant la porte de sortie"
Miss, tu l'entends notre chanson? Comment pourrais-tu devenir totalement parisienne avec de telles racines? Et que pense de la "petite" ch'ti ceux que tu côtoies parisiens ou d'ailleurs?
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Ahah je crois qu'ils apprécient ahah
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très beaux textes, j'espère que Daniel lit toujours un peu le forum et qu'il les a vus
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Je me suis amusée à les mettre dans l'ordre avec un minimum d'autres mots
Le son du silence a-t-il un sens ?
Qui le trouve ? Qui le montre ?
Qui peut sortir de la misère
Quand on est rats ou cancrelats ?
Les insectes portent-ils le deuil
De leurs barbares métamorphoses ?
Kafka n'était pas tendre avec ses peurs
Qui rejoignent les nôtres à travers les âges...
Les mots d'un slameur n'y peuvent rien changer
Fut-il boxeur, diseur de contes
Cachant son jeu comme le soleil au coeur des gens du nord.
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très joli bravo
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