Forum Grand Corps Malade et slam

Si j’étais toi, si j’étais vous,
En cette verte prairie où follement
S’écume l’hydrosphère qu’on noue
Aux vents purgatifs et retentissants
Des oiseaux qui transportent des récits
Séminaux et des grains tavelés et noircis
Vers l’horizon qui revit au soleil couchant,
Je me serais endormi dans les énigmes
En surabondance, Ô feu de l’étoile
Que reflètent les vers tamisés du paradigme…

Si j’étais toi, si j’étais vous,
En ce jour où l’enfant roi descend
Des marrées lointaines qui renflouent
Des songes volages et évanescents
En renaissant sur le maître-autel
De ceux qui marchent sur la falaise du ciel
Vers l’auguste phénix repentant,
J’aurais fui la balance divine
Pour mon fascicule, Ô cercles de l’étoile
Qu’inonde le temps, qu’inonde la bruine…

Si j’étais toi, si j’étais vous,
Comme rêve du poète dans l’herbe menue
Où s’élance le conquérant saoul
De voir l’ile tomber des nues
D’avoir eu comme frontières la mer
Qu’embaume l’ardoise fissile d’hiver
Vers l’oubli qui hélas continue,
Je me serais réveillé sur l’océan indien
En ayant ma bonne étoile, Ô voies stellaires
Qui soulèvent nos corps vers un fier lendemain.