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Et qu’est-ce que ça peut faire
Si j’me suis mis au vert
Pour ne pas être à prix
Ne pas mourir d’ennui.
Tous les jours au boulot
À la même place assis
À rêver d’lotterie
Toucher l’gros lot.
À un moment donné
Faut même plus s’étonner
Si dans la tête des gens
Y a un cerveau lent.
Tout l’monde répète
Ce qu’il entend
Alors qu’c’est peut-être
Pas si intelligent.
Les radios poubelles,
Les journaux pour elles
Avec leurs maux du jour
Raccourcis au plus court.
Tous ceux qui gueulent,
S’engueulent, dégueulent.
Qui nous informent,
Réforment, déforment.
Qui par manque de culture
Débattent de dédales
Étalent leur confiture
Sur des tartines de salade.
Car faut créer l’envie
De cons-automatisme;
Que ça s’exprime
En pour nous graphie.
De la belle pute-blicité
Pour la tue vue réalité
Afin d’sexter et voter
En toute scupidité,
Pour un vulgaire apo-blond
Avec un QI d’huître
Et sa fidèle alcoo-litre
L’affranchie rubiconne.
Et qu’est ce ça peut faire,
Qui est-ce que ça dérange,
Si j’suis accro aux vers
Sur la page blanche.
On vit la vie à crédit,
Accroupie en dévotion,
À croupir sur le parvis
Du temple d’la consommation.
Après c’est pas fortuit
Si même en naissant,
Dans la tête des gens,
Y a un cerveau mis.
Chacun interprète
Ce qu’il comprend
Alors qu’c’est peut-être
Pas si pertinent.
On s’fait promettre
Mettre des mètres
De baromètres
Pour notre bien-être,
Par des parvenus
Des porcs-venus
Qui nous fliquent
Fichent, fisc, fist.
Des politiques
Pas trop éthiques
Qui nous expliquent
Qu’il faut notre fric.
Qu’il faut la vie d’taré,
Toute une vie d’raté,
Avec des intérêts
Jusqu’à l’avis d’décès.
Faut s’payer du bonheur
De l’oubli, du voyage
Surtout ignorer la valeur
Du véritable courage.
Le doigt sur la gâchette
De la mitraille-dette
Ils jouent à la roulette
Pour qui ramassera les miettes.
Et qu’est-ce que ça peut faire
Si j’suis bouffie par les vers.
Si au final suivre sa voie
N’est qu’une somme de faux pas.
Qui veut un instant tanné
Être hono-responsable;
Toujours prêt à léser, biaiser
Quelconque nain capable.
Alors c’est p’t’être pas une erreur
Si dans la tête des gens
Y a, l’espace d’un instant,
Un cerveau leurre.
Tout l’monde se dit
Qu’il a bien compris
Ce qu’il entend
Même si c’est un con errant.
Y a pas d’palliatif
À s’délire collectif.
On est déjà trop passé
On peut plus l’éviter.
Tout est si consensuel
Qu’même être con c’est sensuel.
On oublie la main tendue
Pour notre maintenue.
Est-ce que l’odeur du bonheur
C’est juste trèfle et oseille ?
On fait quoi d’la sueur ?
De nos corps qui s’emmêlent ?
Est-ce qu’il faut plus de buzz pour le biz ?
Plus d’intox pour les taxes?
Plus de trash pour du cash ?
Plus de tweets de selfies ?
Moi j’ai pas la motiv-action
De vous faire karda-chier;
De dev’nir un con-necté
Une ego-corporation.
J’veux être un cerveau rien
Un abracada-brise
Du code qui tient;
Vas-y débranche la prise.
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non
Est-ce qu’il faut plus de buzz pour le biz ?
Plus d’intox pour les taxes?
Plus de trash pour du cash ?
Plus de tweets de selfies ?
Moi j’ai pas la motiv-action
De vous faire karda-chier;
De dev’nir un con-necté
Une ego-corporation.
plus de "du coup" de "donc" pour rester en vie dans une vie qui répète a l'envi, je suis
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Quel plaisir de te voir revenir dans le coin !!! J'espère que ls garçons vont bien, j'ai vu que tu faisais de la scène avec bonheur, c'est super.
"Étalent leur confiture
Sur des tartines de salade." j'adore l'image,mais pas que celle là , et j'aime ton idée de faire des vers pour résister à "l'égo-corporation" de tous ceux qui se mettent en scene sur les réseaux sociaux
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merci à tous pour vos commentaires.
Nicole, les gars sont en pleine forme.
J'ai toujours autant de fun entre l'écriture, la scène et YouTube.
J'espère pouvoir revenir plus souvent sur le forum à présent.
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Wahou
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