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Parfois la vie on ne la comprend pas...
On se dit : "Putain ! C'est pas possible que ça m'arrive à moi !"
On accumule, on vestibule, on gesticule.
On se surprend à aimer ça ou faire semblant,
J'me souviens de toi prés de chez Madame Seguin,
des billets dans les poches, des lotos, t'en avais plein.
Tu voulais tout gagner, quitte à dévaliser
le pauvre tabac du coin. Ouais, t'avais tes quartiers.
Tu revenais, content, ton grand sourire en bouche
t'étais pas étonné qu'on trouve tous ça louche...
Tu faisais des cadeaux, tu donnais tes bingos.
Tu offrais à qui voulait une sacoche de moto.
Merde, j'aurais du pourtant te comprendre un peu mieux
quand je t'ai vu assis dans cette asile de vieux.
J'avais la rage en moi, les mots qui venait pas
je t'en voulais peut être de nous faire perdre la tête
Maman pétait les plombs, Papa était furax
mais c'était les premiers à t'chercher ton antarax
Avec ton cœur de lion, tu voulais tout gouter
d'abord y'a eu le chichon, puis des cames plus dosées
Eux perdait des millions, toi, tu t'sentais plus posé.
En qualité de grande soeur, qu'est ce que j'aurais pu faire
c'que tu voulais, tu m'la dis, c'est finir en enfer
Lucider j'le connais. J'ai vu qui il était.
Quelques nuages dorés m'ont fait le même effet
que quelques mots obèses pas encore digérés.
Tu prenais de la blanche comme on prend des bonbons
acidulés, c'est sur, peu importe l'opinion.
Les parents s'essoufflaient de tes allers retours,
mais pour toi ils auront, encore, beaucoup d'amour.
Le vase trône dans le salon, celui où t'es en cendre
Maman te câline et nous on ne peut plus surprendre.
Parfois la vie, on ne la comprend pas.
On croit que tout est permis. Et puis c'est le trépas.
T'as pété toute les portes parce que tu voulais de l'air
Maintenant ta vie est morte, et c'est nous qui sommes en enfer.
Bon... ben cuilà je l'ai commencé en ne sachant pas ce que j'allais écrire et tout a coulé...
C'est une partie de mon histoire..
C'est pas mal en fait d'être incognito ici... ça permet de se libérer...
Je reviendrai rajouter des choses... Je sens que j'ai été encore trop rapide....
bé ! Faut que je songe à tous les recopier d'ici.
Dernière modification par elle (14-05-2008 23:34:27)
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elle a écrit:
C'est une partie de mon histoire..
C'est pas mal en fait d'être incognito ici... ça permet de se libérer...
c'est ce qu'il y a de bien, ici...
et il y a du monde pour lire cette libération...et voir peu à peu les chaines tomber...
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oué oué... virtuel, quand tu nous tiens !
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Que de matière à texte !!!!! le fil conducteur y est, c'est prenant, captivant, crédible et surtout sincère comme du vécu ... J'ai vu à coté de moi un copain plonger ... quel sentiment d'impuissance on peut ressentir alors ... rien, rien n'y fait .... et un jour, son père est venu m'annoncer qu' il était malade, j'ai pu arranger le coup un temps, mais en fait .... il était en tôle, sa femme également et c'est son papa qui avait la garde du gamin de 1an .... il est sorti maintenant, a un boulot, mais il est décalé ..... je comprends trés bien Elle ce que tu ressens ....
Surtout archive tes textes .... tu écris la mémoire des Hommes ..... Bisous
Vincent V
Merci Vincent V Pour tes commentaires pertinents !
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Le plus gros compliment c'est que tu te sentes a l'aise de nous livrer tes emotions, car malgré l'anonimeté du net, en quelque part tu nous fais confiance.
Merci, nous on va juste essayer de te tenir la main, t'ecouter et te consoler si on peut.
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non non non.... c'est trés gentil papi... Mais je veux surtout pas être consolée... J'ai pas besoin... Justement, je livre ici des petits bouts d'histoire comme ça, en vrac. Sans désir d'être prise en pitié ou quoique ce soit d'autre..
Dans la vie, je suis comme ici, je parle de ce qui accroche, dérape, intrigue, aiguillonne.... Et je ris très souvent aux éclats.
J'ai écris ce texte comme je l'ai dit, sans trop y réfléchir. Est ce pour vous les inconnus de la room, ou pour moi que je le fais ? J'en sais rien et est ce que c'est important...
Le slam est porteur de ce genre d'aptitude. Déballer. Ce sont mes tout premiers textes et je pense que j'évoluerai... ou pas... Je suis prise de cette diarrhée slammeuse et c'est bon !
Don ouais, ça fait plaisir d'être lue, et ouais encore, ça fait plaisir d'être complimenté (j'adoooooooore !!! Je suis du signe du lion, normal !)
Mais c'est une sorte de joute verbale à l'écrit.
ça me plait..
Et merci pour votre lecture attentive !
Ce texte est dédié à mon frérot, mort d'avoir voulu vivre trop fort ! Si il le lit, je suis sur qu'il aime , ou alors qu'il se fout de ma gueule en disant : woaaaaa lotre !!! elle se met aux poèmes ! Et ça me fait marrer aussi !
Je continue...
INCH ALLAH
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il rajouterait surement que t'écris surper bien !!! :-)
super ton texte, tout y est. il est poignant, il captive il accroche. j'en redemande !
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Excuses moi, je ne voulais pas blesser ta fierté.
Je voulais juste te dire merci pour le partage et t'offrir notre amitié.
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merci de nous faire suffisament confiance pour nous offrir une partie de ton histoire ! elle est bien écrite et poignante ! et elle nous intéresse parce que tu es toute entière dedans et que ce n'est pas rien !!!
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encore merci....
C'est à vous que je donne,
comme une friponne,
ces quelques vers synchrones.
Et même si je pèse une tonne
d'histoires qui sont "cotonnes",
j'essaierai d'être mignonne
pour ceux qui me mitonnent
des merci qui m'étonnent..
Des bisous ... car là... chui atone !
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Up
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Je l'avais lu celui là dans ma remontée dans le temps !
Il arrache grave et les coms de Elle ne sombre pas dans la névrose, "il est mort d'avoir voulu vivre trop for", cette phrase résonne encore et encore !
Merci Nicole ! Une petite pensée qui fleurit pour "elle".
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La vie,un thème qui suscite beaucoup d'idées
Je te remercie quand même pour ce joli thème...
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LA vie sans aîles, et l'oisillon ne peut quitter le nid ...
La ville, sans elle, c'est comme un moulin arrêter,
Bien que le souffle du vent le chatouille, sans arrêt.
L'envie de le voir partir, c'est comme poursuivre la sienne, sans lui,...
Les Larmes des feintes ecritures inondent le chagrin des Saintes Ecritures ...
Au delà, il faut poursuivre la vie, la sienne, et panser les blessures amères
D'avoir vu partir son frère bien trop tôt ... sous le coup de dame (La) Blanche ...
Sous les coups de butoir de Came La Blanche ... et lui, le deuil, est noir...
ET parchemin faisant, il devient gris blanchâtre au mélange des deux...
Au mets, l'ange reste dans les souvenirs, dans la mémoire ...
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