Forum Grand Corps Malade et slam

Il y a d'abord cette lueur jaune intense
est-ce le bouton d'or de mon enfance
dans un jardin suspendu, sur les bords
de l'Ardèche vivifiante, qui me remémore
les vacances, tous prés de Largentière
ou les étés avaient le gout de ma grand mere
de ces matefins  comme recompense
quand j'étais enfin en avance
pour l'aider a rentrer les chèvres malicieuses
dont les humeurs étaient plus qu'hasardeuses 
journal des années  soixante

c'est vrai

option bonheur, ben je n'ai plus peur depuis que j'ai lu ton texte

l'ovni surgit, maya frémit, la suite nous dit, soyez prémunis , dans la vie , tout peut arriver

Dans l'atelier, il y a une jeune maman qui vient d'accoucher d'une adorable petite Avril il y a 3 semaines, elles étaient là toutes les 2, et apres la tétée c'était l'heure de dormir
Donc:

Petit bébé bonheur
Il est l'heure de devenir dormeur
Ta maman te couche avec douceur,
Elle te sourit, te souhaite le meilleur.

Petit bébé rêveur
Endors toi, ferme tes yeux rieurs,
Sous tes paupières vois les mondes enchanteurs,
Si doux, protégés, et si pleins de couleurs.



Il y a d'abord cette lueur jaune intense, acérée et stridente comme un son qui envahit toute ma tête. Un sifflement qui n'en finit pas, me poursuit partout, et dont je n'arrive pas à me défaire.
J'essaie pourtant, je lutte, je vous le jure monsieur le juge. Ca envahit tout et je n'y peux rien, rien du tout, jusqu'à ce que je prenne le couteau.
Ensuite, le noir arrive, et je ne sais plus rien...
ça s'en va pour un temps plus ou moins loin, je peux enfin respirer.
Mais un jour, il y a encore cette lueur jaune intense......

Tout en douceur, comme une berceuse.

Le second texte me laisse penser que tu es fin prête à écrire un polar. Ce premier personnage est parfait.

Pendant mon absence, ils ont proposé de faire des textes avec ces mots là
Famille  dame  automne  haie  zèbre  rivière  épouvantail notable

un notable le cul a l'air, pissait dans la rivière
une dame passant par là, photographia la scène
puis s'en alla au travers des haies bocagères
l'automne déclinait ses couleurs or rouge moiré
arriver chez elle , famille provinciale honnête
elle fit part de son cliché pris sur le vif a son mari
celui ci homme bon, travailleur, se tient ce language
si on fais circuler la photo sur les réseaux
c'est sur que le notable deviendra l'épouvantail
de la contrée, alors avec Photoshop il maquilla
celle ci devint tête de notaire sur corps de zèbre
et depuis tout le monde lui crie, au zoo mon cher
votre place est parmi eux, mais attention
de ne pas contrarier les espèces , car
honni soit le zèbre qui mal y pense

Hier, reprise des ateliers apres les vacances.
C'est la jeune maman qui a proposé des jeux, à partir de jeux de société, le premier était "Dixit"
On tirait au sort une carte dessinée et on disait un mot en rapport avec la carte, on a fait ça 3 fois, pour 3 textes differents (mais si vous voulez, vous pouvez aussi tout grouper)

Neige
Vent
Chemin
Feuilles
Marcher
..............................
Equilibre
Fléau
Plume
Balance
Léger
...................
Méditation
Pensées
Coquelicot
Champ
Moisson
.......

Puis ensuite un conte en travail collectif avec le jeu "il était une fois"
Il s'agit de tirer des cartes qui imposent des personnages, des situations, et une phrase de fin.

Il fallait parler dans l'histoire d'une grotte, d'un enfant, d'un savant, d'une porte, de la transformation que quelque chose ou quelqu'un, et il fallait finir par la phrase "Et d'apres les rumeurs ils dansent toujours"
......................................................

Mes textes

Marcher sur les feuilles tombées, sous le vent aigre.
Suivre le chemin vers la maison, espérer pour bientôt le silence de la neige, ce grand oubli moelleux.

Le fléau de la balance arrive doucement à l'équilibre... La plume est tout juste assez légère pour compenser le poids du mot prononcé.
Peser ce que l'on dit, ce que l'on écrit.
Les mots ont plus de poids qu'on ne pense.

Au milieu de sa méditation, la chanson soudain s'impose, inspirée sans doute par le reflet rouge sur son corsage blanc.
Mouloudji envahit ses pensées, et sa mère qui l'aimait tant...
Le temps d'avant revient la hanter, quand sa mère fredonnait doucement cet air, quand elle savait encore ce qu'était un coquelicot, qui était Mouloudji, et qu'elle aimait se coucher dans les champs en riant, aux heureux temps des moissons anciennes...

il neige sur le chemin, comme sur les feuilles qui le borde, marcher devient épuisant vu la hauteur accumulée, attendre le vent pour la chasser serait la solution, mais le froid engourdit les membres , alors retour à l'âtre bienfaiteur

équilibre précaire, je me balance au dessous du vide, impression d'être une plume, de se sentir si leger, que ça en est enivrant, le contraire serait fléau d'avoir à chuter si lourdement

un champ, et a perte de vue des coquelicots, qui racontent a leur manière les siècles  passés, entre moisson et récolte
mes pensées s'égarent, est-ce un temps pour la meditation.Cette après midi fût un enchantement, repos de l'âme du corps et de l'esprit

Dernière modification par nouga (04-05-2017 14:35:09)

2 très beaux textes, bravo à vous!

Maya, la jeune maman est directrice de l'école maternelle près de chez moi

Oh, vraiment joli ça aussi, et je me doutais que tu pouvais tout réunir en un seul texte. ça me fait penser que je vais envoyer tes mots décalés dans un autre topic pour la dame qui animera la prochaine séance

C'est magnifique Nouga

Nicole, c'est drôle que tu parles de Dixit! J'adore ce jeu, j'y joue avec mes amies ou ma famille!
Et j'en avais parlé une fois sur le forum: j'avais demandé si vous le connaissiez car l'atelier des photos me faisait penser au Dixit! Y as-tu joué?

C'est un jeu pour les poètes