Forum Grand Corps Malade et slam

c'est un slam à ma porte
un train-train ordinaire
certains dirons une routine
tout est question de vocabulaire
me suggère ma voisine
je lui réponds en quelque sorte

quelle est notre part de mystères
dans une vie d'échéances
où le doute est un compagnon
qui n'aime pas la sentence,
mais le poids de l'abandon
je ne suis pas un retraité sectaire

qui sait si la prochaine tsarine
aura du  feeling, le larsen
quand sa voix vomit le rejet
comme une simple haine
dans un meeting d'excités
j'ai toujours préféré le trampoline

quand viendra le temps idoine
que nous promettent ces aras
rabâcheurs des temps modernes
dans un contexte où les desiderata
s'éclaboussent de sperme,
je ne suis pas prêt pour les flocons d'avoine

comment, a de beaux jours déjà
résonne ici ou là  le courroux
entre les pubs et les promotions
opium élevé au rang de saindoux
afin que passe la pilule spéculation
j'ai encore mon navaja

c'est un slam à ma porte
l'utopie me tire par la manche
hara-kiri toujours aussi satirique
et mon rire s'accroche aux branches
demain j'entretiens ma mécanique 
j'ai l'avenir qui m'exhorte