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Grand-Frère, on n’se connait pas mais je te dois la vie.
Ta mort m’a donné le jour. Je t’en remercie.
Si tu étais né, je ne serais pas là .
Je sais, c’est con mais je préfère être honnête avec toi.
J’apprends donc à vivre avec ça sur la conscience.
Ma copine, la mort, me côtoie en permanence.
Il m’arrive d’imaginer ce que tu serais devenu.
Aurais-tu réussi ou serais-tu à la rue ?
Je sais que toutes ces questions ne servent à rien
Mais y réfléchir me fait beaucoup de bien.
Une fois, j’ai même pensé à te donner un prénom.
Plus tard, il faudra que je demande aux darons.
Ils risqueraient de me trouver complètement fou,
Que ressasser le passé est de mauvais goût.
Mais où est le mal si ça me fait avancer ?
Je suis là , seul sur ma feuille à cogiter.
Une introspection est toujours positive.
Je garde mes yeux ouverts. Je reste sur le qui-vive.
J’ai toujours entendu dire que la mort n’avait pas de cœur.
En pensant à toi, grand-frère, je ne suis pas d’accord.
Elle est souvent synonyme de libération.
Ne voyez pas là un signe de dépression.
J’accepte l’idée qui dit que tout a une fin.
C’est pourquoi je profite à fond du quotidien.
Mon frère est une de ces étoiles dans le ciel,
Un ange-gardien que m’a envoyé l’Eternel.
J’ai parfois l’impression de sentir sa présence ;
Quand je fais fausse-route, il me remet dans le bon sens.
Il me dit : « Souviens-toi, tu n’as qu’une seule vie. ».
Vous comprendrez que j’avais envie d’écrire pour lui.
Extrait de mon 2nd bouquin
Quelques Mots Pour Celles & Ceux
ISBN n°:9781291573923
Lulu.com
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c'est très beau...
+1! Ça te fera sûrement du bien d'apporter des réponses à tes questions
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un bel hommage a ce frère manquant, mais quelque part toujours en toi
bravo frérot
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"Mon frère est une de ces étoiles dans le ciel,
Un ange-gardien que m’a envoyé l’Eternel.
J’ai parfois l’impression de sentir sa présence ;
Quand je fais fausse-route, il me remet dans le bon sens.
Il me dit : « Souviens-toi, tu n’as qu’une seule vie. ».
Vous comprendrez que j’avais envie d’écrire pour lui."
Je trouve ce besoin hautement bénéfique et tu l'as fort bien exprimé. Ces présences qu'on peut ou pas ressentir, cette foi qu'on a ou pas, font parfois la différence entre ceux qui gardent espoir et ceux qui n'y croient plus.
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Je n'ai pas les mots tellement je suis touchée.
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Salut Itess
un sujet sensible, fragile, intime qui a été évoqué et décliné en son temps par Maxime Le Forestier. Faire vivre ton frère dans ton écrit c'est déjà lui donner une existence, une consistance même puisque maintenant, nous le connaissons un peu. Que serait il devenu ? Nul ne peut savoir car c'eut été à lui, et à lui seul de le décider. Bravo
Vincent V
Que dire de plus que ce qui a été écrit ?
Ton slam me touche beaucoup Itess
Tout en délicatesse....
et vos commentaires le sont tout autant....
Mention spéciale à Vincent qui trouve toujours les mots justes.
De très très z-affectueux poutoux z- à vous et aux vôtres de nous Neuf....
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+ 1 avec Maya pour cette belle conclusion.
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Très touchant en effet, et ça me fait penser à un vers que j'avais écrit "survivre, alors que l'autre enfant est mort" et j'imagine qu'il doit de temps en temps être lourd, le poids de devoir palier à l'absence...
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Merci mon Frérot.
Ouais Maya.
D'un point de vue religieux, je me considère agnostique.
Toute fois, une petite réflexion s'impose: La Torah, La Bible et Le Coran... J'interprète ça comme ça: Tome 1 , Tome 2 et Tome 3. Il faut les avoir lu les 3. C'est la même histoire. Mais, sans vouloir choquer personne, le dernier livre d'une trilogie est toujours celui sur lequel on s'arrête.
Voilà , c'était une petite parenthèse.
Vincent, je pense que cette chanson m'a effectivement un peu inspiré puisque j'aime beaucoup la musique de Forestier.
Nicole, dans mon cas - comment dire ? - Il est né en 79 et moi en 80. S'il avait vécu, je ne serai pas là . Donc aussi cruel que ça puisse paraître, même s'il y a un manque, je ne regrette pas sa disparition.
Merci à tous pour vos commentaires qui, comme l'écrit Thanalie, sont tout en délicatesse.
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Oui je sais pour l'historique des religions.
Concernant ce grand-frère, parfois les parents n'osent pas parler de cette perte qui les a bouleversés et là ça peut être difficile à vivre pour celui qui suit.
Il va falloir que je relise ton 2ème recueil, je ne me souvenais plus de ce texte. En attendant le 3ème...
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Le troisième ?
Une bonne nouvelle ?
Il ne me reste que 30 pages à numériser.
Donc avant de le sortir, je vais prendre le temps de voir si je n'peux pas faire un truc; histoire de faire une petite promo médiatique.
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Je pensais que tes parents t'avaient peut etre mis en route pour les consoler de le perte de ton ainé, c'est pour ça que je disais cela
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En fait, seule ma mère voulait des enfants.
Je n'ai pas vraiment de père.
J'ai un géniteur et des hommes que j'ai choisi sur ma route pour m'apprendre des choses, tel que mon beau-père, mon maître, certains profs et pères de mes potes.
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Un très joli texte...
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