Vous n'êtes pas identifié.
Ou sont les moulins a vent de la jeunesse assassinée, quand Mai agité ses idées.
Les rêves éparpillés que la terre a engloutis , vers quel paradis.
Te souviens-tu de la forme des pavés, du bruit des pas incessants, des promesses de l'aube, dans un air chargé d'utopies.
Il y avait ce brin de folie collective sans quoi rien n'est possible. L'envie d'en découdre pour résoudre les erreurs du passé. La soif d'inventer des lendemains sans prononcer le mot destin.
L'élan donnait des ailes, les mots avaient ce tempo dans la foi des idéaux.
Quand la matinée sentait le souffre, l'humeur exhalait des relents de liberté, justice sonnait comme l'incarnation d'un scalp trophée.
Ou sont partis les discours enfiévrés, les corps enlacés dans la fumée propice à une sexualité débridée. La fièvre se propagée, c'était l'extase avant l'heure, le sentiment d'oeuvrer avec la certitude de ne point se tromper.
Les années sont destructrices, le temps se charge d'annihiler la volonté , comme si cet aparté n'avait servi à rien.
L'assise a rompu ses amarres, les guérilleros ont vendu leur conscience au prix d'un job rémunéré sur le dos de la mondialisation . Ils sont devenus pantins d'une économie qui tue lentement toutes initiatives.
Bien a l'abri dans des tours de verre, les décisions sont dictées sur la rentabilité, adieux slogans vengeurs, bonjour publicité a la sauce manipulée et au goût d'une pilule abortive.
Maintenant, a des manières d'aristo, la soupe est fade, indigeste, place a l'acceptation, au monologue abrutissant de gens puissants.
On vend la daube au plus offrant, on vend son âme n'étant plus combattant. Tout est pasteurisé, comme ces fromages en rangs serrés, dans des supermarchés ou le bonheur serait la panacée d'opprimés formatés.
Pas question de déranger la routine, l'ambiance, qui se veut feutrée n'est que la face cachée du renoncement, ainsi s'éloignent les rêves, sur la banquise qui fond lentement.
Reste en Mai, le muguet, et des jours de congé, avec ça l'avenir est assuré. Quand aux insurgés,ils vieillissent plus vite que leur ombre, c'est dire, si le futur est immature.
Hors ligne
J'aime beaucoup.
Ça sent le vécu.
C'est une une bonne analyse du monde dans lequel on vit, de cette situation aberrante qui ne peut plus durer.
Hors ligne
ma jeunesse envolée
Hors ligne
Je ressens la même chose mais je veux garder l'espoir d'un sursaut salutaire.
Hors ligne
moi aussi
j'ai écris ce texte parce que Mai a été le symbole d'un changement , mais le soufflé est retombé
Hors ligne