Forum Grand Corps Malade et slam

Rien ne presse , mon temps paresse
sur une vague éphémère
ou mon regard s'attarde
quand je prends le temps
de voir les miles et une chose
qui font de ce décor
une alcôve a mon bonheur

et si mon temps professe
une trêve, dans le rythme effréné
du sablier si régulier
je peins alors des visages
souvenir d'une jeunesse
ou les heures s'amourachaient
du moindre instant complice

c'est souvent quand je confesse
des bribes de souvenirs enfuis
que le temps me semble futile
ou même parfois hostile
sentiment d'abandon
je repense à l'évasion

mon temps me parle aussi de prouesses
celles des jours de douce folie
avec dans mes bras le rêve
d'aimer la terre entière
pour être sur d'exister
sans avoir une once de regret

Rien ne presse, mon temps caresse
les rides venues avec l'âge
je suis témoin de ce temps
avant d'aller ériger ailleurs
des châteaux de sable
emportant ma vieillesse.