Forum Grand Corps Malade et slam

Le silence comme pierre devrait frapper plus souvent les incompétents.

ecrit après une actu vu de M. LePen

Les mots s'échappent de mon crayon
j'y songe souvent
comment nous étions,
Avant la marche du mourant?
Ah! qu'il est important d'être sévère
Sérieux, sédentaire avec une grosse berline.
Et leurs armes continueront de faire la guerre
Et nos larmes serviront d'encre pour le Pardon.

Tu me regardes inquiète ma mère?
Je suis sans doute un mauvais aviateur.
L'aube est funeste à la fenêtre,
Je vois des hommes volants brûler au soleil,
Conquérants d'un ciel encore sauvage et pur.

Souvent j'y songe et comme rien ne vient, vraiment
Je pose mon manteau et j'allume une cigarette
Partout le monde, à quoi bon nous entre tuer.
Il n'y a pas d'autre rivage ou d'autre visage.
Ici est le début et la fin de tout, notre demeure d'eau.

Né dans ces couloirs de goudron
Perdu dans cette chambre d'isolement
Heureux sur un navire en partance
Rêveur sur la couche d'une femme
Qui sommes nous? où allons nous?
Ces questions sont profondes en nous-mêmes
L'incertitude offre à beaucoup d'avoir le royaume
Mais qu'importe.

Les mots s'échappent, tu sais. Ils ont un pouvoir aussi
Ils transpercent le granit, plongent dans l'océan
Les mots battent, tonnent, rient, souffrent et par impulsion
Ils peuvent devenir des choses, des rêves accomplis.
Alors je songe souvent, qu'un seul mot doit avoir l'ADN
du Premier des premiers.
Est-ce la magie d'une rime sublime?
La tendresse d'un je t'aime?
Est-ce Guerre, Paix, Équilibre, Chaos, Faim...

Si je ne devais dire qu'un mot mesdames messieurs
Ce serait sans doute le mot de la Fin.
Celui qu'on ne dit qu'à soi, l'amour à notre chevet
Attendant que le souffle crucial emporte
Tout ce qui fonde, construit l'être.