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TEXTE DIT
L’attente… me prend fraichement à l’aube grise.
Les hommes gisent et le vent s’en va en brise
Je dévisage l’image de la madone que l’on déguise
De mort et de silence. L’attente est triste, je jure.
Dans mon souvenir, je marchais dans une forêt,
Momifié par la paille sur mes plaies
J’allais gouvernail sans navire, sans voile, ni plaisir
Comme une âme folle desséchant sous la lune qui nous inspire.
Je m’en fichais de l’amour, je frimais de ma misère
Je rimais aux lèvres de mon trépas et je me jetais en arrière
Dans les couvertures, en hurlant dans mes pages sombres
Avec de l’encre, pleine de douleur, pour décrire mon ombre.
Alors comme, j’approchais de ma fin, je me couvrais de peines
Comme elles étaient belles et comme j’étais une sale teigne.
La morsure de mon mal ne m’a jamais scié les veines
Car je suis comme les lumières jaunes à l’aube qui s’éteignent.
Mourir un peu, mourir toujours, mourir de noyade
Saoulé de vivre je me rêvais dans la couche d’une naïade
J’écoutais sa mélopée monotone et criarde
En terrifiant le personnage dans le miroir de mon âme
Finalement, saoul, je dévalais mon enfer en jouant du menton
Et je me masturbais en poésie sous les étoiles d’un ciel breton
J’urinais dans les poches de pue que sont les vagues dans l’âme
Car je n’en avais plus rien à faire de briller comme une grande flamme.
Assez peu de grande montagne m’ont appelé par mon nom
Et aucunes ne m’a donné la bonté que j’ai sous le plafond
A compter mon chagrin dans les bruissements de la mer au loin
Allongé je ne pouvais dormir, alors j’écrivais par besoin.
J’écrivais des désirs inassouvis, des complaintes d’adolescents
Cherchant dans ma matrice le feu incandescent
Pour taire la blessure dans mon torse d’enfant sur la mesure.
Mais je m’avais rien d’un enfant, j’étais déjà bête de pâture.
Avalant son eau et son foin, pour remplir de merde et de sang
L’assiette et le pot de confiture des sergents aux cris perçants
Au manteau de fer, à la main lourde qui nous dégueulaient des ordures
Pour nous apprendre à croire que le pays marchait vers le futur.
A suivre.
Dernière modification par MoonZ (05-08-2013 05:27:46)
attendre peut etre une chose inoubliable formidable excitante , mais aussi mysterieuse stressante et crispante, dans ton texte et surement dans sa suite , ces facettes viennent nous dire toutes les richesses de ta poèsie
bravo ami
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" ... Assez peu de grande montagne m’ont appelé par mon nom
Et aucunes ne m’a donné la bonté que j’ai sous le plafond
A compter mon chagrin dans les bruissements de la mer au loin
Allongé je ne pouvais dormir, alors j’écrivais par besoin..."
... Il ne faut rien attendre des gens de pouvoir, ces grandes montagnes qui peuvent écraser les petits rochers, les rocs, ou qui peuvent de leurs ombres effacer la troupe, pour mieux monter les échelons de la rampe commune ... comme une seule et unique victoire, la leur ... mais ce n'est qu'un leurre, une illusion, le soir tombé, tapis dans l'ombre de leur ombre, ces gens là ont peu d'estime d'eux-mêmes ...
Ils viennent du même endroit que toi et moi, et retourneront pourrir à petits feux, nourrir les racines de la vie en surface qui se perpétue ... !!!
Sors de tom ombre lunaire et poursuit l'écriture de tes masturbations poétiques, et que la semence de ta jouissance vienne s'étaler en lignes formées pour le simple plaisir de nos yeux et de nos écoutilles ... !!
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