Forum Grand Corps Malade et slam

Duo MoonZ nouga

Vérité irrémédiable je lacère ton imperméable
Mon esprit est instable, je crache sur le stagg
Mon envie de vomir devant les swats ces SS
Laisse-moi vivre ou mourir, je ne connais que tristesse
Messe dite je laisse aller mon voyage dans le vide
Criblé de doute, j’ai dribblé les shoots pour la weed
Ma vie est une maladie dangereuse, mais je survis
Soupape de sécurité je trace ma vie, mec j’écris
Le papier est mon empire et je nique leur royaume
Et s’ils veulent la merde avec leur chrome
Je défouraille, je suis le vrai mordant dans ce cirque
Clic clic je tire ma tactique l’attaque, je viens avec mes briques
Trique au poing je déchire tous ces faux tristes seigneurs
Qu’ils viennent j’y mettrai le cœur.

T’es dans un trip ou ta vie fait le yoyo et ce voyage c’est ce que te renvoie l’écho
J’entends tes clics phalliques, et tes heures faméliques sur fond d’images évangéliques
T’es l’apôtre de lendemains en devenir, ou la vague va venir rajeunir tes pensées
Tu ne laisseras jamais l’occasion d’être le justicier des opprimés, de la foule asphyxiée
Par ces refrains que l’on voudrait nous faire avaler, en nous gavant comme des oies
Mais tu sais qu’on ne se noie pas si on résiste à leurs lâchetés et langues de bois
Et quand tu écris, tes mots sont au diapason pour une plaidoirie d’où tu sors grandi
Leur royaume est un barnum à la honte des hommes, une escroquerie faite aux mômes
Ceux déjà prêts à prendre la relève, en décidant de leur avenir sans les coups sans hématomes

Moment glaçant, perçant mes pensées, je débats avec les anges.
Je voudrais que le monde change, que nos cris remontent de la fange
Et embrasse l’espérance que nous serons, un jour au croisement des routes
Mais ces mecs, là, ils n’ont en rien à foutre et nous sommes destinés à la soute
Parcourir le monde dans une boite à rythmes me convient, j’y vois mieux
Souvent le froid me saisit et je crains que mon esprit soit celui d’un morveux
Trop nerveux, je me soigne, mais je me sens si proche de mes vœux
D’être une salade kebab pour l’âme en mal de vivre et avec une faim vorace
C’est à quoi on se destine tous, devenir un produit prodige sous presse
Mais le stress me compresse et je déteste le jeu qu’ils font avec leur liasse
La crise est comme la peste, elle fait des fous et des peurs animales
Qui nous charme avec des langages mystérieux et des envies vénales
Je ne vénère rien qui ne grandit pas et comme je suis un petit dans le secteur
Bah je n’en ai rien à foutre de leur conscience et de leur putain d’orateurs
Mon moteur tourne à vide, ma hauteur est celle que t’offre le vertige
Des architectures quand tu perds dans la ville et que la douleur te fige
Devant l’évidence que même avec la force des montagnes et le souffle de l’aigle
T’auras de la chance d’être encore ici demain, même fou, ou bègue.
Alors voilà je disserte avec l’écran et derrière l’enfant est comme sur console
Il cherche un allié puissant pour devenir le héros qui remportera le solde.

Je sens sous ton crane une tempête, l’envie de leur dire faut que ça pète
Tu cogites en mégabits, toujours plus vite, plus vite que tous les tweets
Les sens en éveil, tu dissèques leurs pensées, t’as compris l’essentiel
Ici bas rien n’est pas pareil, c’est souvent chacun pour soi, voilà leur conseil
Mais à force de les contrer, avec nos stylos on lève une véritable  armée
Prête à redire, réitérer, seriner, un langage pour plus d’humanité.
T’es en âge d’être leader d’une génération, qui ne faut pas laisser à l’abandon
Ose, fonce, que rien ne t’arrête, tes espoirs sont le moteur de ton tourbillon
Je ne doute pas de ta motivation, la confiance doit habiter tes réflexions.