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Fruit d'une discution sur le forum, de la rencontre d'un monsieur qui jouait de la guitare au coin d'une rue, et de mon imagination ........
Si les gens bien adressent un regard de pitié
A celui dont le corps est dit handicapé.
La peur s’installe devant le handicap mental
Et quand il s’agit d’un handicap social
La bonne morale, la justice ou bien le coût
Sont alors avancés pour exprimer le dégoût.
Le guitariste triste
Assis sur une chaise à l’angle de ma rue,
Le visage grave, l’oeil bleu, clair un peu perdu
Et quelques rides pour lui faire un vague sourire,
L’homme qui faisait rire, que l’on disait un peu fou,
Disait avec sa guitare sa peur de vivre
Et donnait aux oiseaux ses accords un peu fous.
Il n’avait pas d’age, il paraissait encore jeune,
Pourtant ses traits marqués semblaient dire pour lui
Combien la vie l’avait frappé, assailli,
Et combien son corps était usé par les jeûnes.
Personne ne savait plus depuis combien de temps
Il venait s’asseoir là , pour jouer par beau temps.
Depuis longtemps il avait appris à ne plus
Se préoccuper du regard méfiant des gens.
A ne plus porter attention, au moins un instant,
Quand, montrant pour des soins sa carte cmu,
Le regard réprobateur d’un grand pharmacien
Laissait deviner ce qu’il disait avec les siens.
Depuis longtemps il avait pris l’habitude
Qu’on ne le regarde plus qu’avec du mépris,
Mais il gardait pourtant au plus profond de lui,
Le souvenir d’une vie de certitude,
Quand il était jeune, beau, insouciant et volage
Quand du livre de sa vie, il brûlait les pages.
Il était grand et fier, il était pharmacien.
Il était admiré, aimé, ou envié.
Il avait une femme, un enfant et un chien,
Jusqu’à ce jour maudit de la fin février
Quand sa voiture est sortie de la route
Volant deux vie et laissant la place au doute.
Il était resté, lui, seul, et errait depuis,
Le regard vide, et le pas lent et incertain,
Le poids de l’erreur dans chacune de ses mains
Tant il avait perdu le sens de cette vie
Dont il n’avait gardé, qu’une vieille guitare,
Et sa carcasse vide comme un quai de gare.
Assis sur une chaise à l’angle de ma rue,
Le visage grave, l’oeil bleu, clair un peu perdu
Vivant reflet d’une vie cassée, en plein délire,
L’homme que l’on disait un peu fou, qui faisait rire
Semblait dire à la guitare : prend garde à demain
Car tu ne sais comment sera ton lendemain.
L’homme que l’on disait un peu fou, qui faisait rire
Voulait avec sa vieille guitare simplement dire :
Ami tiens bien la main de tous ceux que tu aimes
Car eux seuls sauront toujours te dire je t’aime.
Vincent V
merci beaucoup BKNN, mais j'aimerai tant imaginer des fins plus heureuses ............
Vincent V
Vincent V a écrit:
Ami tiens bien la main de tous ceux que tu aimes
ce slam me rappelle le 5h30 de boutdutoit...le drame du départ est le même..la vie est si fragile..
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combien de guitaristes
combien d'écorchés vifs
distribuent leurs peines aux oiseaux.....
Quand les mots se bousculent dans ma tête
quand la vie ne me fait plus la fête
je prend ma grande amie sur mes genoux
en la grattant je lui confie ma vie c'est tout!
C'était une dédicace àtous les instruments de musique qui sont nos confidents.......
merci de nous avoir présenté ce guitariste aux sentiments si fous....
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merci encore vincent...
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salut Boutdutoit .... toujours super content de te croiser !!!!!!!!!!!!!
Vincent V
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