Forum Grand Corps Malade et slam

J' ai l'impression que notre époque est atteinte d' une sorte de virus
Une congestion de la mâchoire , la privant du moindre rictus.
Ce mal touche tout le monde sans distinction de personnes
Au final, beaucoup succombent à la maladie de Bergson.
Ne sombrons pas dans une frénésie psychotique,
Nous vaincrons cette pandémie neurasthénique
Certes ce n'est pas en une représentation
Que nous allons en voir toutes les facettes,
Mais cela restera une belle initiation
Pour faire mouvoir toutes nos fossettes.
Et si certains de nos convives sont encore atteint de toc récalcitrants,
J' entasse dans mon officine tout un stock d' euphorisants.
Commençons par ce rire timide, restreint
Il se fait discret, voilé de sa main
Voué principalement à persifler
On sera souvent seul à en profiter.
A l' inverse, on entend le rire à gorge déployée
Au cri strident de fillette possédée.
Un organe à la fois affirmé, puissant, expréssif,
A faire sauter de joie les opposants dépressifs.
On ne pourrait poursuivre sans évoquer ces subtiles sourires,
Ceux qui expriment ces pensées que l'on ose à peine dire.
Ce sont ceux de nos vieux sages déconfits,
Observant le jeune âge confronté à la vie,
C' est le complice avant de se prendre la main,
Ou bien le béat après un tendre câlin.
Que nos lèvres s' étirent vers un léger sourire,
Ou qu' elles s' excitent pour un large fou rire,
Nous sommes transportés par une mélodie cynique
Sur laquelle viennent danser nos zygomatiques,
Offrant un court répit dans l' incohérence d' un triste quotidien
A cet instant, on saisit l' importance de rire d'un petit rien.