Forum Grand Corps Malade et slam

J'ai ressorti un texte de mon grenier ! Non j'déconne mais j'ai retravaillé un ancien texte (grâce à Picasso parce que quand j'ai lu son dernier texte, j'ai reconnu un des miens ) pour le mettre sur la dernière musique de Mail.

Maudits soient les mauvais mots dits


J’ai peur quand mes mots bilent face au chagrin présent
Mais lorsque mes mots jubilent, sans mobile, c’est plaisant,
C’est beau quand mes mots rient tôt à la venue du soleil
Sur leurs motos et leurs bateaux chassant les traits du sommeil.

Parfois un mot naît par voie naturelle ou par césarienne
Le stylo criant, avant que les maux abattent ces races aryennes,
Et souvent le mot râle et fait la morale aux petits nouveaux
Y’a des jaloux dans l’air, mais je sais ce que le mot vaut.

Mon enveloppe poétique s’identifie à des jeux de mots
Quand ma plume frôle le papier et sa fraîche virginité,
Quand ma plume n’a pas pied dans l’encrier tout penaud
Mais je vois sa peau et tique, y’a pas plus belle divinité !

Mon enveloppe poétique me définit comme un simple  jongleur
Quelqu’un qui sait que ses mots s’couent et que ses mots quêtent,
Quelqu’un qui sait que ses mots laissent pousser les belles fleurs
Dans son jardin tout en texte qui se pose et qui guette.

Sinon, j’en ai un brutal, ce mot casse un mur sans s’épuiser
Il défonce tout, c’est vital, mais ça risque de tout paralyser,
Mais heureusement, mes mots « cœurs » rétablissent l’humeur
Avant que ça dégénère, et surtout avant que l’élu meurt.

J’ai mi au monde des mots tôt, mais avec la bonne plume
Mais surement que les mots tard, auront plus de volume,
Et mes écrits gardent les mots cultes pour éviter de peaufiner
Et font de mes essais cités de bien jolies nécessités à affiner.

Parfois, j’ai laissé mes mots dirent ce qu’ils pensaient tout bas
Sur des fissures ou sur des filles sures implorant le bel ébat,
Et souvent des mots lassent à force d’être utiliser ou écouter
Faut les garder pour d’autres plumes, évite de les découper.

Sinon, j’en ai un chiant, ce mot ment comme certains êtres
Donc d’abord la joie pénètre, et ensuite il laisse la peine naître,
Et j’ai des mots laids bien plus gros et sales que des molaires
Aucune feuille ne veut de lui, et ils ont des troubles bipolaires.

Mon enveloppe poétique s’identifie à des jeux de mots
Quand ma plume frôle le papier et sa fraîche virginité,
Quand ma plume n’a pas pied dans l’encrier tout penaud
Mais je vois sa peau et tique, y’a pas plus belle divinité !

Possibilité de l'écouter : Maudits soient les mauvais mots dits

Dernière modification par Eros (17-10-2008 19:29:55)