Forum Grand Corps Malade et slam

J'entends déjà tes mélodies en provenance d'Aukland,
Tes "sweat home Chicago" que Robert scande,
Tu t'incrustes partout, des écouteurs aux rêves,
A la Hendrix, tes rythmes s’enchaînent sans trêve.

Ma vie dérive au son de tes guitares acoustiques,
Se dessine dans un éternel schéma pentatonique,
Si seulement tu n'étais là que le Dimanche soir, mais t'aimes l'improvisation,
Alors pour baisser le son, je fais appel à la relativisation.

T'es pas facile à bannir, on a tous déjà connu Clapton,
Mon corps te fabrique en masse, telle la cortisone,
Tu es le fruit de l'esclavagisme d'antan,
A la base des partochs que je joue maintenant.

Et même devant mon piano, lorsque du bout des doigts je caresse la Nocturne de Chopin,
En seulement quelques secondes tu reviens sur l'terrain,
Tu es le pire des styles musicaux, un irréductible,
Même les meilleurs rappeurs ne te sont pas nuisibles.

Sur tes interminables boogies, tu me fais danser,
Et Turner qui toute la nuit, me fait penser,
Bien-sûr ton pire ennemi reste mon encre,
A côté de lui, tu fais office de cancre.

La vie n'est pas un long fleuve tranquille, Jack Bruce me l'a dit,
Ginger Baker m'a appris qu'elle est plus courte que ton Mississippi...

LMC., der Vogel, Mercredi 2 Août 2018, 22H35.

(il va de soit que je remercie ma mère d'aimer autant le blues, sans quoi je n'aurai jamais réussi à rédiger ce texte avec autant de références...)