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encerclée des barbelés de la haine
j'avance difficilement tout en portant ma peine
dans ma prison je me sens seule et condamnée
et les secondes d'angoisse sont longues comme des années
de haine je me nourris de peine je me détruis
de tristesse je m'enduis de colère je survis
dans ma prison les maux refont surface
de souffrir je me lasse mais je me dois de faire face
la réalité me frappe de plein fouet
et sans pitié elle fait tout pour me faire céder
je suis comme un animal en cage
une vue sans paysage ma folie n'a plus d'âge
trois ans d'enfermement mais depuis tout ce temps
j'ai pas évolué c'en est hallucinant
je rêve parfois de liberté qui pour moi serait
une vie de paix une vie de tranquillité
où ma prison aurait été coulée dans le Léthée
à jamais oubliée à jamais effacée
enfermée je vis au milieu de tous les haineux
qui ne cherchent qu'une chose qui n'ont qu'un seul but
me voir tomber craquer ça les rendrait heureux
me voir glisser sur le sentier de la mort qui est abrupt
la vie ici est pire que celle des plus démunis
proche de l'enfer et remplie d'ennuis
tout le monde se détestent tous les coeurs sont insensibles
la liberté ici c'est la clé d'une vie paisible
mais elle ne connait pas l'existence de cette prison
elle passe devant sans réellement y faire attention
on sent qu'elle est proche on sent sa présence
mais on finit vite par se rendre compte de son absence
c'est injuste alors on combat le mal par le mal
le sale par le sale on combat les balles par les balles
certains trouvent louche ma façon de penser
mais quand t'as vécu pendant trois enfermée
tu fais tout pour échapper à la mort à la peine
et c'est la seule solution encerclée des barbelés de la haine
plus le temps passe plus ma vie se meurt
chaque jour le mal m'écorche un peu plus le cœur
une vie de torture avec en prime les remords
les remords de n'avoir pu empêcher sa mort
ma peine s'est enracinée dans l'indicible
au plus profond de mon âme la seule cible
je voudrais pouvoir résister comme les résistants
les révolutionnaires que la liberté motivait tant
ceux qui se battaient comme des fous pour survivre
ceux qui se démenaient tant pour se nourrir
mais je suis faible lâche et désespérée
dans ma tête s'élève un brouillard d'atrocité
en un éclair mes conneries reviennent m'éclairer
tout en m'faisant sombrer dans un univers de saleté
le mal est entré dans ma peau dans mon âme impure
et il a gommé tout ce qui n'était pas torture
les saisons ici sont très ressemblantes
elles passent si vite et mal elles sont désespérantes
l'automne est fait de pluies sales et amères
l'été de rayons de soleils sortis tout droit de l'enfer
la neige glace les cœurs pendant un triste hiver
les fleurs au printemps sont aussi rares que dans le désert
dans ma prison la haine en a tué plus d'un
la peine et la colère feront de même c'est certain
mon tour arrivera la sentence tombera
enfin la fin de la haine en mille mon cœur éclatera
ces trois derniers mois j'étais brisée de l'intérieur
comme une lampe électrique dont le faisceau se meurt
la tristesse est devenue ma sœur de souffrance
quant aux remords ils ont envahis ma conscience
ici la haine est une dingue en liberté
qui coule dans mes veines comme une forcenée
une fois en nous elle devient indélébile
rien ne peut l'effacer elle nous rend débile
malgré tout ça je reste saoule d'espoir
j'espère que le bonheur un jour viendra me voir
mais je ne suis qu'Ã mi chemin du calvaire
il faut que je patiente façon je n'ai que ça à faire
la colère me ronge plongée dans la peine
mon autre est ma mort sa vengeance est une aubaine
je tiens ma tête à deux mains pour l'empêcher d'éclater
je pleure sans pleurer rien ne sort j'me sens étouffer
j'ai conscience de ma douleur dans ma colère
ça me rend malade je voudrais arrêter le calvaire
je rêve de tuer le mal pour atteindre la délivrance
je sais que ça n'arrivera pas.... moi et ma chance...
ma chance? elle ne sait même pas que j'existe
que d'elle je rêve chaque nuit que je la prie et que j'insiste
j'espère qu'un jour elle percera le brouillard de ma tristesse
et je lui crie de m'aider que mon cœur est en détresse
c'est grave je dois payer alors que c'est moi la victime
on m'accuse de quoi au juste? de quel crime?
de cette violence, de ce besoin de vengeance qui m'empoisonne?
sur lequel je m'appuie pour ne pas tomber
sur celui qui me pousse à détester ma personne
en fin de compte sur celui à cause duquel j'veux crever
Le temps passe et j'en suis toujours au même niveau
mais j'ai trouvé le moyen de remonter à la surface
l'écriture me permet de respirer à nouveau
et doucement mais surement ma rancœur s'efface.
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Ecris Ecris ! Encore !
La pensée à de ça unique : elle est notre liberté !
Tes mots ont de ça magique : ils te portent ton fardeau...
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elle a écrit:
Tes mots ont de ça magique : ils te portent ton fardeau...
comme c'est bien dit!! les mots soignent les maux
Diamo, tes écrits sont toujours pleins d'émotions
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tres sympa;)avec un bon beat ca dois dechirer;)
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mailgibson a écrit:
tres sympa;)avec un bon beat ca dois dechirer;)
C'est joliement dit ça résume tout ...
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Elle est là , ta chance , sur ton clavier !
Elle finira par tout effacer
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J'aime beaucoup ce texte!
=)
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En tout cas, on est avec toi...
Continu d'écrire...L'écriture est une sacrée balade où tu peux te réfugier...sans etre entre 4 murs...
Dernière modification par Jérômino (22-05-2008 19:13:52)
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