Forum Grand Corps Malade et slam

Hey, l’ami, que fais-tu, où as-tu passé l’hiver ?
As-tu consacré ton temps à tes bébêtes fétiches ?
T’es-tu fourré dans un guêpier ou une fourmilière ?
De quelles expériences es-tu maintenant plus riche ?
Ici, sois-en sûr, nous nous languissons de ta prose…
Alors reviens vite nous voir… enfin si tu oses !!!

    Salut les poteaux et les patates printanières !
    Par temps froid on grelotte, on se caille les miches.
    L'hiver les insectes hibernent, dorment les vers.
    Dans les fourrés, la guêpe et la fourmi s'en fichent.
    Le silence et le repos avant toutes choses.
    Prendre le soleil, de la vie recevoir sa dose.

Oui, mais ça, c’était vrai avant, seulement hier ;
Aujourd’hui, t’as vu, chaleur et beau temps s’affichent,
C’est bien le moment de sortir de ta tanière !
Alors rejoins-nous, n’aie pas peur, allez, chiche !
En toute modestie, c’est simplement grandiose,
Quand nos deux plumes complices se superposent ;-)

    Le ciel est sombre tout au-dessus de mon grenier,
    Les corbeaux à côté des chouettes se nichent.
    Mes mots sont attaqués, troués par les piverts.
    Les termites rongent mes rimes, pauvres ou riches.
    Les abeilles butinent les épines de mes roses,
    Les boules du bousier enveniment ma prose.

Ne te laisse donc pas abattre, sors de ce bourbier,
N’hésite pas, viens nous rejoindre sur la corniche !
Nous sommes là, comme jadis, nous n’avons pas changé,
De l’adversité, ensemble, on se contrefiche !
Débarrasse-toi, bien vite, de cette sinistrose,
Viens écrire avec nous dans une belle symbiose…

    Je flotte sur l'onde, ma baguette de sourcier
    Sonde et guette les menteurs, les farces et la triche.
    La donne a évolué, les cartes sont redistribuées,
    Les vers cités semblent germer dans une friche.
    Je caresse des idées, … défendre une autre cause.
    Contre la paresse, l'imagination s'impose.

Ca y est, je te reconnais… Tu retrouves la niaque, redeviens un battant !
J’ai demandé la lune, je suis exaucée : revoilà ta verve des jours d’antan !
Offre-moi, pour le plaisir, un dernier couplet, en signe de notre amitié,
Un couplet magnifique, plein d’humour, de finesse et … de volupté…

    Tu as joué la mouche du coche pour un doryphore patraque fainéant,
    La tête dans les étoiles filantes, la comète trace sa route dans le vent.
    Merci de forcer mes désirs, un baiser sur ton cou digne de sensualité,
    Un coup plaisant, rien de maléfique, un jour d'allégresse qui va compter.